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Rencontre avec Jean-Baptiste Andréa, pour son roman « Cent millions d’années et un jour »

18 mars 2021

Dans le cadre du prix littéraire de la région Auvergne Rhône-Alpes, l’écrivain Jean-Baptiste Andréa a rencontré la classe de première Accompagnement, Soins et Services à la Personne du lycée Carrel le lundi 25 janvier, de 14h à 16h. Cette rencontre s’est déroulée en visioconférence.

Pour présenter la filière ASSP à l’auteur, des élèves lui ont fait découvrir quelques gestes en lien avec leur formation professionnelle, comme le change d’un nourrisson, ou encore le lavage des mains.

Durant ces activités, Jean-Baptiste Andréa a été très attentif et s’est rendu compte de la précision de chaque geste.

Ensuite, une autre élève, Lila, lui a abordé le côté animation de la filière ASSP : en présentant un projet réalisé en classe, celui de la semaine bleue.

Enfin, Flavie a abordé les stages effectués durant leur formation en commentant son stage en EPHAD. Elle a présenté son rôle (« J’ai effectué le travail d’une aide-soignante »), ce qu’elle y a appris ; les côtés positifs (« Les échanges avec les personnes âgées, les rires.. ») et les côtés un peu plus négatifs.

Suite à cette présentation générale de la filière ASSP, trois élèves ont lu à l’auteur un travail effectué à partir de l’incipit du roman, travail effectué à partir d’un souvenir d’enfance : Gabriel, Eva et Zoé.

Un groupe d’élèves a interrogé l’auteur sur son parcours en lui demandant notamment « A l’école, étiez-vous un bon élève ? »

Jean-Baptiste Andréa a souri et a répondant en toute honnêteté qu’il n’était « pas très bon dans les matières scientifiques. Je ne suis pas quelqu’un de trop manuel, d’ailleurs j’admire vos gestes professionnels ! »

A la question de savoir ce qui l’avait mené à l’écriture, il a répondu qu’il s’était toujours battu pour devenir écrivain ». Cela lui donne l’impression de créer un monde meilleur. Il nous a aussi avoué qu’il aurait voulu être musicien mais qu’il est « nul », remarque qui a fait sourire les élèves !

Il s’adresse ensuite aux élèves en leur disant qu’aujourd’hui ils ont la vie devant eux, qu’ils ont des rêves professionnel ou personnel et qu’il va falloir « se battre pour ne pas les oublier et ne pas renoncer » ! »

Il insiste : « N’y renoncez-pas ! Mon histoire parle de ça. Vous allez faire des stages difficiles, c’est un sacerdoce. Ne vous découragez pas !»

Puis, un autre groupe d’élèves a interrogé l’auteur sur l’élaboration de son livre.

Les élèves ont ainsi appris qu’il trouvait son inspiration en regardant les gens, « ça me fascine ! ».

A la question d’un élève qui lui demandait s’il avait eu besoin d’effectuer des recherches en archéologie ou alpinisme pour l’écriture de son livre, Jean-Baptiste Andréa a répondu : « Je n’aime pas trop faire des recherches, cela me fatigue ! Et on se perd très vite. » Il a rajouté qu’il aimait beaucoup la montagne mais qu’il n’avait pas fait de recherche précise.

Ensuite, un groupe d’élèves a orienté l’échange sur le héros de l’histoire, le personnage de Stan.

Tour à tour, Dayena, Leeloo, Asmaa, Margaux, Mélissa et Zoé ont fait un commentaire sur le personnage de Stan et sa quête que l’on suit tout au long du roman.

L’auteur a beaucoup apprécié ces différents commentaires sur son personnage, son évolution et sa psychologie : « Vous avez bien vu la construction du roman. Quand on raconte une histoire, il faut qu’il y est une évolution ; il faut qu’il y est un voyage du héros. » C’est comme dans « Star Wars, le héros ne part de rien et atteint la sagesse. »

Pour lui, au début de l’histoire, Stan est « très immature, un peu arrogant. » Et de rajouter que cette quête « c’est quelqu’un qui grandit, c’est une quête de maturité ».

Suite à l’écrit de Manon sur Stan, écrit qui l’a laissé sans-voix, il a rajouté qu’il était totalement d’accord avec elle sur le fait que Stan ait réussi sa quête, et encore plus à trouver le repos de l’âme, car pour lui la mort de Stan : « n’est pas une fin, n’est pas un échec. Le fait qu’il soit allé jusqu’au bout est un succès. Il y a quelque chose de beau dans sa démarche ».

Une élève lui a ensuite demandé si Stan lui ressemblait, l’auteur lui a répondu : « En partie. Je suis un peu bourru, grande gueule qui cache un gamin, j’espère sympathique ! ».

Puis, un autre groupe d’élèves a fait un commentaire sur la phrase qui conclue le roman : « C’est le plus bel endroit du monde ».

Ainsi, Mélissa, Zoé, Tiphaine, Océane et Mélodie ont explqiué quel sens elles donnaient à cette dernière phrase. Une fois encore, Jean-Baptiste Andréa était d’accord avec l’analyse des élèves en leur disant que cela ne parle pas seulement du lieu mais de ce qui est arrivé. « La beauté est dans ce que cela évoque. » C’est « la beauté d’une expérience humaine. »

Quelques élèves, Aasma, Dayena, Margaux, Zoé, Clara et Lina, ont poursuivi en faisant la lecture de leurs passages préférés et en expliquant les raisons de leurs choix.

Quand Clara lui dit que son passage préféré est la scène où Stan rencontre la petite fille qui lui « raconte l’histoire du concierge et de son fameux dinosaure », l’auteur réagit à cette lecture en disant : « J’adore la façon dont le hasard peut entrer dans la vie. J’adore cette scène ! »

Suite à la lecture du passage préféré de Lina sur la disparition de Stan, Jean-Baptiste Andréa a exprimé qu’il avait eu beaucoup de plaisir à écrire ce personnage : « J’ai été ému quand je l’ai écrit et là je suis encore ému en t’écoutant le lire ».

Enfin quelques élèves l’ont interrogé sur ses projets futurs, ce à quoi il a déclaré qu’il travaillait sur un film mais qu’il ne pouvait pas en parler !

Et de conclure que, dorénavant, il avait « envie de se concentrer sur l’écriture ».

Cette rencontre s’est ensuite conclue par un au revoir général et de nombreux sourires sur les visages.

Le montant de la subvention Région est de 1 850 euros.